Mer Noire à Constanta.
Un homme à la mer
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Serait-ce dans le ciel un soleil trop pâle ?
Le voile d’une ombrelle sur ton pays natal,
Le reflet solitaire d’une mauvaise étoile,
Du continent l’envers, l’obscurité totale ?
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Ou les eaux du Danube engorgées dans le fer
D’un gigantesque tube ? qui s’épandent au bout
En mille bras de boues et vastes fondrières
Pour de riches bayous et jungles à bambous ?
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Encore de l’existence l’insoluble mystère ?
De celui qui se penche au dessus des abysses
Espérant sous la planche apercevoir la terre
Au fond du vide immense où les marins périssent ?
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Emportant avec eux dans l’Hadès engloutis
Les trésors fabuleux des Scythes, Thraces, Daces…
Atlantis, cités, mythes ensevelis,
Dont on a retrouvé sur place, au fond, des traces…
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Une plage aux rêveurs venus pour lever l’ancre ?
Qui découvrent en mer la caresse des lames
Des poulpes doux-amers prêt à leur jeter l’encre,
Au chant des profondeurs qui vous envoûte l’âme ?
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Serait-ce alors décembre, ou simplement le soir ?
Dans lequel tous plongent lorsque les heures sombrent…
Avant qu’elles ne s’allongent et ressortent du noir…
Ensemble d’une chambre les couleurs de l’ombre…
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Car ces lieux au matin que jadis vénérèrent
Les Grecs, les Romains… changent l’indifférent !
Qui baigne à Constanta de la même lumière
Qu’à Nice ou Ibiza, le curieux qui s’y rend.
*
Pat le 22 Mai 2017
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