
Pat tous les jours
*
Je n’ai pas tous les jours palabres à tenir
Mais au gré des soufflets, si je suis pris d’un doute…
Le silence en recours, je l’apprécie, l’écoute,
Ce conseiller qui sait au vent me reconduire
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J’aiguise mes sagaies ; les cailloux que je lance
Contre des rochers sourds aux plaintes et discours,
Et quelques ricochets aux mares alentours,
Retiennent les ressours houleux de ma conscience
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De ne pas partager l’objet de mes désirs…
Ce que je hais, oppose à tout ce que j’adore…
Les causes dont j’explose et celles que j’explore,
Qu’autrement je ne tais qu’à condition d’écrire…
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Quand devant les affronts criants de l’injustice
Voyant les gens sauter au fond du précipice
Bien que dans un violon perpétuellement… je pisse
Mes envies de combler le vide des abysses…
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J’ai peines à pleurer mais je crains de vomir…
De peu me retenir ! A défaut de m’asseoir
Le cul comme un émir, je consens à surseoir
Les fesses nues dessus à venir m’accroupir…
*
Je n’ai pas tous les jours, de ces furies lâchées…
Signe d’air il me faut, pour devenir furieux,
La puissance des flots ou la colère du feu,
Parvenir à mon tour sur la terre à cracher !
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Car j’ai pour l’âme sœur qui connaît la détresse
Et serre encore les poings face à la perfidie,
Tout fort contre son sein un enfant endormi…
D’autres élans de cœur et d’infinies tendresses
*
Je n’ai pas tous les jours de ces propos coquets
Qui charment les esprits… Trop de crimes commis
Se moquent de l’amour et restent impunis…
Mais dites moi ! sans lui, bon sang ! quel intérêt ?
*
Pat le 17/05/16
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