Souvenons-nous
*
Puisque siècles passant avidement laissons
Traces de nos passions, nos chers « disparus »…
Innocemment nous hantent quand nous les honorons
Du sceau des Saints, patrons, ou glorieux noms de rue…
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Ainsi leurs souvenir demeure en nous coriace
Tout en marchant dessus et piétinant leur corps…
Nos larmes (sans faiblir) les gardent bien vivaces
Nous ne nous disons plus que nos parents sont morts !
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En des endroits charmants, places paradisiaques…
Ils étalent leur peaux et leur os en reliques
Tandis que les vivants entassent leur bivouac
Dans d’autres sans repos taudis miasmatiques…
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« Halte là mon garçon ! les autorités fouillent !…
N’avance plus le pied ! Ce lieu est un sanctuaire !…
Cesse de respirer, ton haleine le souille !… »
Pour un simple tesson retrouvé dans la terre !
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Achetez quelque part une ancienne masure
Payant les arriérés des vieilles fondations,
Il vous vient sans retard les ennuis de l’usure
Par dessus le loyer sur cette concession !
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Chaque fois de ce fait que vous rentrez chez vous,
Vous entendez lugubre une voix qui vous souffle :
« Tu rayes mon parquet… », puis, en frappant d’un coup
Les parois insalubres : «…Fils ! Mets tes pantoufles ! »
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Puisque ce sont nos pères, il nous faut faire avec
Leur sagesse éternelle commandant le respect…
Archiver leurs affaires dans nos bibliothèques,
À l’œuvre mémorielle, attribuer un portrait…
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Les regrets pernicieux d’ignorer quoi faire d’eux
Que nous éprouverions au sujet nous rendraient
Si ce n’est juste et pieux… pour le moins cafardeux
De ce qu’ils peuvent après car… on ne sait jamais !…
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Devenus étrangers à leur propre fratrie
Au bout d’un certain temps, quelques générations…
S’ils daignent se ranger et passer dans l’oubli,
Ce n’est pas, auparavant, sans mortifications
*
Qu’il a fallu apprendre afin de mieux connaître
Tout de leur art et sciences, culture, sépulture…
Pour ne pas les répandre, et les voir disparaître
Dans une incandescence parente du parjure…
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Souvenons-nous toujours de leurs belles qualités !
Il m’est doux, tellement ! à l’âme de penser….
Lorsque viendra mon tour que vous vous souviendrez
Que j’avais ce talent : celui de vous aimer…
*
Pat le 17 avril 2016
Le rimenaute 
Mais quel talent … puisse-t-il envahir le coeur de tous les hommes même sur par hasard nous devions nous en souvenir à vie !
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Merci Tidou mon frère de ta visite en mon…sanctuaire. Vous voir tous me manque…souviens t’en!
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Tu es vraiment un artiste en mots et poésie Pat
Il y aurai tant à dire sur ce texte
Les souvenirs,le présent et l’avenir tout y est si bien écrit
Qui en se souviendra pas de toi cher ami??
Tes le mien
Bisous d amitié pour une bonne soirée
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Tu es gentille, et tu as toujours les mots pour répondre aux miens avec brillance…
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C’est bon de te relire… pas très original comme com. je sais mais très sincère.
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Je n’en ai jamais douté…depuis ce temps déjà où nous avons pactisé pour une virtuelle fidélité…
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Belle logique de progression dans la construction et belle conclusion d’un cheminement de pensée (à la manière des épîtres anciennes, je trouve) qui éveille des émotions et qui invite à rester fidèle à celles et ceux qui nous ont définitivement quitté et à vouloir se perpétuer dans le cœur de ceux que l’on va fatalement, d’une manière ou d’une autre, laisser.
« Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor ! » disait le Grand Charles.
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Quelle référence! perso j’aime encore mieux quand c’est Mylène qui le chante…Sur le fond de mon poème je suis partagé entre fidélité et agacement…lorsqu’à la fin le souvenir tient trop de place. Amicalement.
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En arrivant au terme de ma lecture, les mots qui se sont échappés de ma ma bouche ont été …
« Mais quelle puissance ! »
Un texte fort, dont tout ce qui sort de toi percute pour mieux nous habiter ! GRAND MERCI, mon ami Le Rimenaute 😊
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Le compliment que je sens sincère me touche. Tes commentaires sont toujours bien placés. Le thème me tient à cœur et revient souvent chez moi: la place de chacun sur cette terre. Merci de ta venue l’amie.
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((^_^))
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